C’était un plaisir de vous recevoir ce 3 novembre 2023 à 19h à la Salle Gothique de l’Hôtel de Ville de Bruxelles.
LABA asbl a le plaisir de présenter une nouvelle rencontre littéraire qui sera consacrée à l’œuvre de Mohammed Dib, écrivain algérien, l’un des pères fondateurs de la littérature algérienne francophone, qui a occupé une place particulièrement importante dans la première génération d’auteurs maghrébins, dont les écrits portent sur le colonialisme et la place des femmes algériennes pendant la colonisation évoqué dans sa trilogie, le quotidien des Algériens durant la Seconde Guerre Mondiale, l’immigration, l’exil, le malaise identitaire, le multiculturalisme, qui font encore écho aujourd’hui, particulièrement aux jeunes générations. Auteur de romans, de nouvelles, de théâtre, de contes pour enfants et de poésie, il nous a quittés il y a 20 ans !
Nous tenons à remercier Catherine Dib et son frère Faïz pour cette belle affiche et collaboration.
Nous remercions le Collège et Bourgmestre de la Ville de Bruxelles et particulièrement les Echevines Faouzia Hariche et Lydia Mutyebele Ngoi.
C’était une soirée où deux mobilisations Palestine avaient eu lieu et où les ami.es les avaient privilégié et nous le comprenons. Une illustration de la rencontre est présentée en fin d’article et la vidéo de la rencontre sera mise en ligne dès que possible.
La presse algérienne en parle :
– le quoitien L’Expression
– le Quotidien d’Oran


Présentation de Mohammed Dib
L’écrivain algérien Mohammed Dib est né en 1920 à Tlemcen, Algérie, et mort à La Celle-Saint-Cloud, France, le 2 mai 2003. Il a laissé derrière lui quelques-unes des plus belles pages de la littérature algérienne.
Il est reconnu comme un romancier majeur dès ses débuts en littérature. Il est le premier lauréat originaire du Maghreb du Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française, en 1994. Il a pratiqué tous les genres – roman, poésie, nouvelle, conte, essai, théâtre. – et a brillé dans chacun d’eux. Il a également expérimenté la peinture et la photographie dans sa jeunesse.
Son œuvre appartient tout d’abord au courant réaliste de la première génération des auteurs maghrébins, qui a voulu témoigner contre la situation coloniale. Ses premiers romans dépeignent la terrible réalité de l’époque et permettent aux Algériens de sortir de leur statut d’invisibles auquel l’art et la littérature les condamnaient.
Tlemcen et sa région sont au centre de la célèbre trilogie Algérie: La Grande Maison (1952), L’Incendie (1954) et Le Métier à tisser (1957). Leurs personnages inoubliables ont été immortalisés par le feuilleton El Harik, réalisé par Mohammed Badie pour la télévision algérienne, en 1975.
En conciliant la forme romanesque et l’héritage tlemcénien littéraire, musical et linguistique, Mohammed Dib s’est révélé dès ses premiers romans comme un grand écrivain algérien de langue française.
Avec Qui se souvient de la mer, en 1962, son écriture se fait surréaliste, tandis que d’autres ouvrages auront une dimension mystique.
Avec Habel (1977), le destin de l’Algérie indépendante, la situation de l’immigré dans une Europe broyeuse d’individus, l’exil, le malaise identitaire, le multiculturalisme deviennent des thèmes centraux de Mohammed Dib.
Il publie, dans les années 1980, la ‘trilogie nordique’, mettant en scène un Maghrébin en quête de sens dans un lointain pays.
A partir des années 1990, avec notamment L’Arbre à dires (1998), Comme un bruit d’abeilles (2001), il combine différentes formes littéraires dans un même ouvrage (récit, nouvelle, essai, journal de bord, souvenirs) afin livrer sa vision d’une réalité fragmentée.
Avec Qui se souvient de la mer, en 1962, son écriture se fait surréaliste, tandis que d’autres ouvrages auront une dimension mystique.
Avec Habel (1977), le destin de l’Algérie indépendante, la situation de l’immigré dans une Europe broyeuse d’individus, l’exil, le malaise identitaire, le multiculturalisme deviennent des thèmes centraux de Mohammed Dib.
Il publie, dans les années 1980, la ‘trilogie nordique’, mettant en scène un Maghrébin en quête de sens dans un lointain pays.
A partir des années 1990, avec notamment L’Arbre à dires (1998), Comme un bruit d’abeilles (2001), il combine différentes formes littéraires dans un même ouvrage (récit, nouvelle, essai, journal de bord, souvenirs) afin livrer sa vision d’une réalité fragmentée.
Le fil conducteur, à travers l’œuvre de Mohammed Dib, est la qualité de l’écriture, sa dimension poétique, le souci d’être présent au monde par le témoignage, la réflexion et la création et enfin cette « Algérie au cœur » qui guide l’écriture.
Mohammed Dib aura, jusqu’au bout, porté un regard empli d’humanité à tous les déclassés de la société et de l’histoire. La grande littérature ne peut qu’être humaniste et, à ce titre, l’œuvre de Mohammed Dib reste importante et toujours vivante.
Bibliographie
La Grande Maison, roman, Le Seuil, 1952 ; réédition, Seuil, coll. « Points » no 225, 1996 – Prix Fénéon, 1953
L’Incendie, roman, Le Seuil, 1954 ; réédition, Seuil, coll. « Points. Roman » no 351, 1989 ; réédition, Seuil, coll. « Points » no 952, 2001
Au café, nouvelles, Gallimard, 1955 ; réédition, Sindbad, 1984
Le Métier à tisser, roman, Le Seuil, 1957 ; réédition, Seuil, coll. « Points » no 937, 2001
Un été africain, roman, Le Seuil, 1959 ; réédition, Seuil, coll. « Points » no 464, 1998
Baba Fekrane, contes pour enfants, La Farandole, 1959
Ombre gardienne, poèmes, Gallimard, 1961 ; rééditions, Sindbad, 1981 et La Différence, 2003
Qui se souvient de la mer, roman, Le Seuil, 1962, rééditions, Seuil, coll. « Points » et La Différence, coll. « Minos », 2007 – Prix Jules-Davaine de l’Académie française 1963
Cours sur la rive sauvage, roman, Le Seuil, 1964 ; réédition, Seuil, coll. « Points » no 1336, 2005
Le Talisman, nouvelles, Le Seuil, 1966
La Danse du roi, roman, Le Seuil, 1968 – Prix Paul-Flat de l’Académie française
Dieu en barbarie, roman, Le Seuil, 1970
Formulaires, poèmes, Le Seuil, 1970
Le Maître de chasse, roman, Le Seuil, 1973 ; réédition, Seuil, coll. « Points » no 425, 1997 – Prix Paul-Flat de l’Académie française
L’Histoire du chat qui boude, contes pour enfants, La Farandole, (1974, pour le texte) et Albin Michel Jeunesse, (2003, illustré par Christophe Merlin)
Omneros, poèmes, Le Seuil, 1975
Habel, roman, Le Seuil, 1977, réédition avec une préface de Habib Tengour, coll. « Lire et Relire », Éditions de la Différence, 2012
Feu beau feu, poèmes, Le Seuil, 1979
Mille hourras pour une gueuse, théâtre, Le Seuil, 1980
Les Terrasses d’Orsol, roman, Sindbad, 1985; Paris, La Différence, coll. « Minos », 2002
O vive, poèmes, Sindbad, 1987
Le Sommeil d’Ève, roman, Sindbad, 1989; Paris, La Différence, coll. « Minos », 2003
Neiges de marbre, roman, Sindbad, 1990; Paris, La Différence, coll. « Minos », 2003
Le Désert sans détour, roman, Sindbad, 1992, Paris, La Différence, coll. « Minos », 2006, édition illustrée par Jacques Ferrandez, Actes Sud, coll. « Traits et portraits », 2021
L’Infante maure, roman, Albin Michel, 1994
Tlemcen ou les lieux de l’écriture, textes et photos de Mohammed Dib, photos de Philippe Bordas, La Revue noire, 1994
La Nuit sauvage, nouvelles, Albin Michel, 1995
L’Aube Ismaël, récit poétique, éd. Tassili, Paris 1996
Si Diable veut, roman, Albin Michel, 1998
L’Arbre à dires, nouvelles, essai, Albin Michel, 1998
L’Enfant jazz, poèmes, La Différence, 1998
Le Cœur insulaire, poèmes, La Différence, 2000 – Prix des Découvreurs
Comme un bruit d’abeilles, Albin Michel, 2001
L’Hippopotame qui se croyait vilain, conte, Albin Michel Jeunesse, 2001
L.A. Trip, roman en vers, Paris, La Différence, 2003
Simorgh, nouvelles, essai, Albin Michel, 2003
Laëzza, nouvelles, essai, Albin Michel, 2006
Poésies, Paris, « Œuvres complètes ». Édition critique dirigée par Habib Tengour. Paris, La Différence, 2007
Le Vœu de la septième lune. Théâtre. Présentation d’Hervé Sanson, Alger/Lunel, El Kalima/ASPAME, collection PIM “Petits inédits maghrébins”, n° 8, 2019.
Tlemcen ou les lieux de l’écriture, réédition avec les photos de Mohammed Dib augmentées d’inédits. Préface de Waciny Laredj. Alger/Marseille, Barzakh/Images Plurielles, 2020
.Présentation en photos de la rencontre :

























































































































Au Cercle des voyageurs, les intervenant.es l’ont bien mérité :

