Lundi 9 mars 2020, la Présidente de LABA asbl, Ghezala Cherifi a été invitée par Xavier Luffin, Professeur à l’ULB a participé à la cérémonie d’hommage et de la pose de Plaque commémorative par le Collège et Bourgmestre de la Commune d’Ixelles et à l’initiative de l’Echevin Yves Rouyet, en l’honneur du défunt Akli Aissiou, étudiant algérien assassiné en 1960 à Ixelles, rue de la Longue vie (quelle ironie du sort) par les services secret français, la Main rouge, l’Armée secrète de la République française dont nous avons parlé dans nos publications précédentes. Un long cortège funèbre de 2000 personnes a eu lieu pour les funérailles d’Akli Aissiou, le 14 mars 1960 avec tout le corps académique de l’ULB, les activistes belges qui soutenaient la cause algérienne pour son indépendance, comme le Chef de fil du Comité des Avocats du FLN, Serge Moureaux (papa de Pierre Moureaux, présent à la cérémonie et collègue de la Présidente au Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles mais également, l’oncle de Catherine Moureaux, Bourgmestre de Molenbeek et le grand frère de feu Philippe Moureaux, Sénateur et Bourgmestre). Et pour la toute première fois en Europe, le drapeau algérien était brandi sans que les autorités françaises de l’époque ne l’interdisent ou face des représailles, il recouvrait son cercueil.
Akli Assiou était étudiant en fin d’année de médecine et militant de l’UGEMA (Union générale des étudiants musulmans algériens) qui militait pour l’indépendance de l’Algérie. Il faut savoir que l’Algérie était encore sous domination française jusqu’à son indépendance en 1962. La Main rouge, organisation obscure créée par des agents des services secrets français sévissait en Algérie, en France et en Belgique, ils avaient non seulement assassiné Akli Assiou mais bien d’autres comme des attentats dont des colis piégés à deux professeurs d’universités, l’un à l’ULB, destiné à Pierre Le Grève mais prudent, le colis n’a pas été ouvert, l’autre à Liège à l’ULG, où le professeur Georges Laperche s’est laissé prendre et a ouvert le bouquin où était caché une bombe.
La Présidente avait été invité en 2012 par le Collège communale de Liège, Hassan Bousetta, Conseiller communal, à participer à une journée de commémoration au professeur Laperche en présence de son fils et sa famille (nous en avons fait une publication). Ces deux professeurs tout comme d’autres militants algériens et belges des réseaux Jeanson et Curiel, le Collectif des avocats, les porteurs de valise et agents de liaison comme Guy Cudell, feu bourgmestre de Saint-Josse, soutenaient avec abnégation et sans réserve la cause algérienne en Belgique et nous les en remercions du fond du cœur (nous en parlons sur).
Pour en savoir plus sur cette ces “Amis de l’Algérie”, sous cette vidéo de la conférence que nous avons organisée le 28 février 2012.Etaient présents, le Bourgmestre et Collège de la Commune d’Ixelles, les “Amis de l’Algérie” Libre et indépendante de la Guerre de Libération nationale, comme les enfants de Serge Moureaux, Susy Rosendor, Cécile Draps, la veuve de Luc Somerhousen (Réseau Jeanson), Ali Haroun, venu d’Algérie pour cette occasion, l’Ambassadeur d’Algérie en Belgique, Amar Belani et le Consul général, Brahim Kamas, les professeurs d’université de l’ULB, le Député de la Communauté algérienne de la zone 4, Noureddine Belmedah, Monsieur Felij, Ancien combattant et d’autres sympathisants.
Une séance académique à ensuite eu lieu à l’ULB.
La presse algérienne en parle :
El Watan : par Mustapha Benfodil
Euro-Magh : Vidéo ci dessous.