L'association Les Amitiés belgo-algériennes - LABA asbl est le fruit d'un cheminement personnel que Ghezala Cherifi, fondatrice et Présidente a souhaité partager afin de promouvoir son Algérie natale peu ou méconnue, après ses longues années actives dans le socio-culturel sur les questions des droits des femmes et des droits humains, ici et là-bas, de la citoyenneté, et du droit de vote, des discriminations, de la régularisation des sans papier, un engagement qui a débuté fin des années 1980 alors qu’elle était étudiante à l’Université du libre examen, l'U.L.B.
L’association a été envisagée d’abord en association de fait en 2006 dans un contexte où la réalité de la diaspora algérienne de Belgique était demandeuse d’une structure pouvant répondre à leurs attentes en matière principalement culturelle et de rassemblements autour d'événements festifs par la promotion d'artistes.
Une date allait être le déclencheur, les 50 ans de l'Indépendance de l'Algérie et allait l'amener à se poser et s'interroger sur son lien avec cette Algérie qu'elle retrouvait pratiquement chaque été et son père qui pour elle symbolisait le combat de la toute première génération d'Algériens de l'immigration qui a contribué à cette indépendance. C'était aussi la révélation d'une histoire partagée peu ou méconnue entre la Belgique et l'Algérie qui sera un des volets essentiels de son projet d'asbl et c'est dans la perspective de ces commémorations que LABA asbl a été créée le 19 janvier 2012 par la publication de ses statuts au Moniteur belge.
Les Amitiés belgo-algériennes - LABA asbl est donc née de l’idée qu’il était opportun à la veille des célébrations du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, d’évoquer un rappel de l’histoire, celui du dévouement d’activistes belges de 1954-1962 durant la Guerre d'Algérie, hommes et femmes pour la cause algérienne mais aussi celui de nos aînés, et particulièrement nos pères, les "Chibanis" qui nous quittent petit à petit, ils ne sont que très peu aujourd'hui, suivis ensuite par leurs épouses, nos mères, de les mettre à l’honneur et sous les projecteurs en leur accordant toute l’attention qu’ils méritent. Oubliés malgré leur combat pour l’indépendance, ces militants de l’ombre portent en eux tout le poids de cette période de lutte : lutte pour un avenir affranchi et serein, lutte dans les méandres souterrains des mines de charbon, lutte pour la liberté ...
Depuis, LABA asbl n’a eu de cesse d’organiser différents événements autour de ces acteurs de l’histoire qui sont le fil rouge de cette mémoire algérienne occultée, incomprise et malmenée par tant de questionnement sur le poids d'un passé que les historiens tentent encore d’entrevoir. L'histoire de l'Algérie, c'est aussi notre histoire ! Qui sait aujourd'hui ? Alors il s'agit d'expliquer, de transmettre et partager. Ne dit-on pas qu'il faut savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va !
La diaspora algérienne est aujourd'hui composée de 40 000 âmes et rien ou peu n'a été consacrée à cette communauté minoritaire établie en Belgique, aucune étude sociologique ou historique sur ses différentes trajectoires d'immigration, son histoire, LABA asbl s'est donnée comme mission d'y remédier.
Le 22 février 2019, deuxième déclencheur, la jeunesse algérienne soutenue par tout un peuple, porte haut et fort un mouvement inédit, citoyen et pacifique dite « La Révolution du Sourire », le Hirak, qui a bouleversé tout le paysage politique du pays. Une mobilisation populaire a vu le jour dans toutes les régions d'Algérie et dans toute la diaspora. Le peuple algérien a revendiqué en masse et revendique encore un changement et une rupture du système en place.
LABA asbl s’inscrit et soutien ce mouvement de contestation, cet appel à la liberté, pour une Nouvelle Algérie, démocratique, laïque (1) et de justice sociale.
(1) dans le sens « principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Cultes aucun pouvoir civil ». « La laïcité est le principe humaniste qui fonde le régime des libertés et des droits humains sur l’impartialité du pouvoir civil démocratique dégagé de toute ingérence religieuse. Il oblige l’État de droit à assurer l’égalité, la solidarité et l’émancipation des citoyens par la diffusion des savoirs et l’exercice du libre examen » (Le Petit Robert).